le Maroc

Publié le par Phil



Insertion des photos plus tard, ça rame trop.... à résoudre.

ça y est le problème est résolu, je change de site blog, plus facile pour insérer les photos:

www.iblogyou.fr/philetlolo , tapez sur ce lien.


 







Ouf, un peu de temps pour m’occuper de mon blog et revenir sur notre voyage au Maroc, un débriefing  s’impose.

 

Après donc un mois de péripéties en Guadeloupe, retour sur Paris vers les enfants puis départ de Mulhouse pour l’Espagne, Alicante et Mazarron.

 

Juste le temps de sortir la Grise, un petit coucou à Ti’Case, un bisou aux parents et hop c’est parti.

 

Première étape, 500 kms, jusqu’à Gibraltar et là….pas possible de prendre le bateau pour Ceuta….la tempête.

 

Heureusement, l’hôtel est super, et rempiler pour une nuit de plus ne nous perturbe pas ,…..si ce n’est que nous perdons un jour sur notre planning, déjà serré.

 

Enfin , Maroc nous voilà, après une traversée sur le pont….et oui, la mer n’est pas encore calme….





                


 

Formalités de douane, ouf…, et tout de suite dans l’ambiance….c’est plus dépaysant que prévu.

Tétouan, la grande ville, bof, puis le rif. Arrivée à Chefchaouen, ville sur promontoire, avec sa médina bleue. On aime bien. Pas de proposition de fumette, comme noté sur les guides, et promenade le soir en toute tranquillité…des gens sympathiques et souriants, tout pour nous mettre en confiance. Impression de sécurité que nous aurons tout le long de notre voyage.

 

Direction Meknes,

 

 La Grise commence à se méfier sérieusement. Les routes sans être vraiment mauvaises sont souvent piégeuses, les autochtones, sans êtres vraiment mauvais  conducteurs sont souvent …hum…imprévisibles, quand aux ânes et moutons, il faut garder un œil dessus.

La Grise apprend également très vite que les entrées des villages, petits ou grands , des villes, du moment qu’il y a une petite ligne droite, surtout si celle-ci descend un peu, sont quasiment toutes équipées de radar mobiles, avec aux commandes la gendarmerie royale….et ça rigole pas…

 

Pour atteindre cette ville Impériale, encore une surprise, tout est vert, très vert…..ça fait  dix ans qu’il n’était pas tombé autant d’eau….du bol, le soleil est revenu pour nous en cette fin Avril . Des oliveraies à perte de vue, des pressoirs animés par des chevaux efflanqués, des femmes dévolues aux corvées d’eau et de bois rythment cette étape agréable.  Il ne faut pas s’écarter de la route principale, même dans les villages, la Grise n’est pas une moto trail, encore moins de cross et elle prend vite conscience de ses limites.

Tour de Meknès en calèche …..et oui, j’avais promis à Laurence. Rien de bien spectaculaire, les alentours du Palais Impérial, qui ne se visite pas sont très mal entretenus….non ce qui est sympa, c’est la place, et le marché surtout le soir avec son ambiance. Premier tagine, ça change de celui mangé à Nice, il y a quelques années, dans un restau pour attrape couillon…..

 

Il nous faut rattraper notre jour perdu au départ. Pensant avoir fait le tour de Meknes, nous ne resterons donc pas plus longtemps.

 

Au menu  de la journée Meknes – Béni-Melal

 

Journée de petites routes, forêts de cèdres près d’Azrou, peuplées les singes, alternent  avec des paysages arides, des cultures verdoyantes, des sources, nous dirons ……touristiques. Le Maroc profond. Le  plaisir est au rendez vous.

Premier contact avec, comment les nommer ?.....les demandeurs, qui des bonbons, qui des dirhams, cigarettes, bagues de Lolo. Bien que prévenus nous sommes impressionnés. Impossible de s’arrêter, en pleine campagne, pour satisfaire un besoin bien naturel, que, immédiatement, sortis de nul part, des marmailles accourent à une vitesse impressionnante.

 

 Béni-Mélal, sans charme particulier, si ce n’est son authenticité, où dans cette ville le soir, nous sommes les seuls Européens à déambuler au milieu des échoppes….surprenantes. Premiers sandwichs locaux d’abats et autres viandes. C’est très bon et commençons à nous habituer ….à ne pas être trop regardant …sur l’hygiène. Cela dit, nous n’aurons pas de problème de « tourista », pendant notre séjour…et pourtant….

 

 

Béni-Mélal – Marrakech.

 

 

Nous passons par les cascades d’Ouzoud, de toute beauté. Attention, même dans ce bled, il y avait un radar. On nous arrête…un coup d’adrénaline, je ne dépassais pas le 50. Ouf, le sujet assermenté par sa Majesté est motard et voulait discuter de la Grise…le cœur reprend son rythme normal.

On se fait avoir par un guide que nous ne voulons pas, mais qui nous colle comme une sangsue qui sort de Carême, il faudrait être plus ferme à l’avenir, c’est dur, nous n’aimons pas remballer ces pauvres bougres.

Après la balade des cascades, je mange des brochettes…..pas bonnes et chères. Laurence ne veut pas manger. En effet, le camelot traverse la route pour aller découper mon morceau de viande sur les carcasses qui pendent à l’étal en face. Lolo a l’appétit coupé, car la tête est toujours accrochée avec poils et ….yeux qui regardent ma moitié en semblant lui adresser quelques reproches…

Le reste de l’étape se fait avec l’Atlas enneigé en toile de fond. Grandiose, la température est agréable, 27°.

Pour notre arrivée dans cette grande ville, en prévision nous avions sélectionné quelques riads…Aie, trouver un riad dans la médina équivaut à trouver une femme marocaine attablée dans un bar,( précisons, dans les campagnes.) Mais pas d’affolement, à peine cinq  minutes d’errance et déjà qu’un homme… plein de complaisance nous aborde et nous propose ses services. Là, nous acceptons de le suivre,… enfin, plutôt Lolo fait une infidélité à la Grise et s’en va, sur cette antique machine que l’on doit nommer cyclomoteur. Elle disparaît,  dans ce labyrinthe, au milieu de cette marée humaine en pleine effervescence qui vaque à milles métiers, dont beaucoup inconnus dans les pays dit riches.

Le temps parait long. Je pense à la traite des blanches, enfin à des trucs comme ça, enfin la voilà….Les riads choisis sur Internet ne correspondent  pas !!! que les photos peuvent être trompeuses. Pas grave, Mohamed, notre guide ne lâche pas sa proie et nous propose d’autres adresses………et c’est reparti …Enfin Lolo dit oui, le soir tombe, la Grise se fraye un passage dans ces ruelles étroites et ma foi, zigzague bien au milieu de la foule malgré son chargement. Et là, enchantement, Mohamed a dit vrai. Derrière une porte qui ne paye pas de mine, une autre vie.

 

Il y a le riad et la vie dehors….2 mondes. La visite de la médina est fascinante, nous ne nous attendions pas à un tel dépaysement, certainement influencés par une banalisation des voyages au Maroc.  A posteriori, la vieille ville est à notre avis la plus typique des médinas que nous aurons le plaisir de visiter au Maroc.

 

 

Marrakech –Essaouira

 

 

Trajet de liaison, un peu monotone. Arrivée dans une station dite balnéaire, sur la côte atlantique, la température se rafraîchit. Essaouira ne nous plait pas, comme nous sortons des sentiers touristiques nous n’apprécions ni les odeurs, ni la saleté. Nous décidons d’aller voir ailleurs.

 

 

 

Essaouira – Agadir

 

 

Très belle étape, variée, sinueuse, le plaisir du motard, le tout au milieu des arganiers, à perte de vue. L’huile d’argan, au goût si particulier, est utilisée aussi bien pour la cuisine que la cosmétique, et ma foi, est vendue sur place bien assez cher, presque aussi cher que dans nos grandes surfaces !

Agadir, ville moderne, puisque rasée par le malheureux tremblement de terre. Ici, c’est une ville on va dire presque Européenne, avec nombres d’hôtels internationaux. Petite visite au camping, pour voir où les enfants avaient rejoint leurs grands parents il y a 20 ans, séquence souvenirs…

 

 

Agadir – Taliouine

 

Trajet plutôt monotone au début, les villes se touchent,  à 50 kms/h en plus.

Puis Taroudan, très jolies murailles, la ville, on commence à connaître le style. La température augmente à 28 puis 33°. On est bien.

Après Taroudan, de nouveau des arganiers, c’est désertique. On monte à  Taliouine, 1000 mètres. Le pays du safran, le vrai, celui du crocus, qui nous accueille avec ses 28° à 16h30.  La promenade à pied dans la montagne est superbe.

 

 

 

Taliouine – Agdz – Ourzazatte

 

242 kms intégralement sous la pluie. La température à chuté à 12°. Forcément c’est moins bien. Magnifiques paysages, à reprogrammer absolument cet itinéraire dans son intégralité, lors d’un prochain voyage. Arrivée à Agdz sous les eaux.

1 mort, les oueds débordent sur les routes. Notre bivouac prévu est inaccessible avec l’eau, et de toute façon que faire, le soir impossible de sortir pour trouver…de quoi se restaurer. Nous décidons toujours sous la pluie, de franchir le col qui mène à Ourzazatte. Heureusement le paysage est magnifique et l’eau qui monte dans les gorges , c’est incroyable. Dommage pour les photos, impossible sous cette pluie. Heureusement la Grise est idéale, sur cette route détrempée, avec son couple moteur, ça repart nickel. Elle corrige bien mes erreurs de trajectoire que l’on impliquera à mes doigts paralysés par le froid, et à une sensation désagréable au niveau du bas ventre. Je crois que la combine laisse passer cette eau froide qui n’arrête pas de tomber. Faudrait pas s’enrhumer par là. Lolo vient d’entrer en hypothermie. J’ai pas pris l’option selle chauffante…..si si ça existe……..cruelle erreur.

Salut l’ Ibis, on aime ton confort….

Le lendemain, visite de Aïd Bénadou, dans le très froid mais la pluie a cessé.

Il a neigé dans l’Atlas, et il fera froid désormais tout le reste de notre voyage.

 

Ouarzazatte – Boulman Dades

 

Le ciel est d’un beau bleu. Visite des gorges du Dades. A faire impérativement. Le soir , on apprend qu’il fait 3°.

 

Boulman – Merzouga

 

De nouveau des gorges, plus touristiques, mais à notre avis moins belles que Dades. ….c’est quand même sympa en moto….faut pas faire le difficile.

 

Passage obligé par Tinéhir et direction vers le désert. Les villages ne sont pas touristiques, …mais typiques. Le tchador noir est à l’honneur pour toutes les femmes des villages de cette région.

 

Laurence est impatiente d’arriver à Merzouga, porte du désert, décrite comme une ville touristique etc….elle se voit le soir flâner au milieu des échoppes…..la rue principale est caillouteuse et les échoppes absentes……heureusement la magie des dunes fait son œuvre et on passe un très bon moment.

 

 

Merzouga – Midelt

 

 

Jusqu'à El Rachidia,  ville moderne, c’est plat , puis montée tranquille par les gorges du Ziz, impressionnantes et grandioses. « on dirait le Colorado » me souffle ma passagère, …sauf qu’elle n’y a pas encore été….

Arrivée sur Midelt, ville sans grand intérêt, avec 10° au tableau de bord.

 

 

Midelt – Fès

 

Nous évitons la route qui passe par Arzou, il y a de la neige et la ville visitée à l’aller. Il faut absolument éviter les cols trop haut. Nous prenons la route plus à l’Est, limite moyenne, cahoteuse, la vitesse sur ces grandes lignes droites désertiques ne peut pas dépasser 60/70 kms/h. La montée du col avant Fès nous ramène à 8°. Dommage c’est beau.

 

 

Fès

 

Ville impériale, hum, …un motard de rencontre nous a conseillé de prendre un guide pour la visite de la médina,  des balivernes, arnaque, après une heure de visite, trop chère, 150 dhs, c.a.d 15€, c’est fini, et nous continuons seuls, certes, on se paume facilement, mais on a une langue…et on trouve la sortie.

Moins intéressant que Marrakech, sale, mais bon, sa Majesté est là, et il y a de l’animation, des gardes tous les 50 m,… nous sommes au Maroc, il fait beau, « elle est pas belle la vie », n’est-ce pas Paulo ?

 

Fès – Al Hoceima

 

Superbe étape dans le rif, pour cette remontée vers la Méditerranée. On alterne des paysages qui hésitent entre la beauté des montagnes de la Réunion  et celles du Cantal.

Etape extrêmement dangereuse,  la vigilance est de mise, trous et pièges en tout genre,  la moindre erreur de pilotage nous propulserait  dans des précipices où il n’est pas certain que l’on viendrait nous chercher de si tôt !

L’animation, en plus, vient de la population, de 7 à 77 ans qui, à chaque virage nous propose du haschich, les voitures, mob, viennent même à notre hauteur pour nous en proposer. C’est triste, mais ça se passe très bien et un sourire pour décliner la proposition et personne n’insiste. Cool.

Nous nous arrêtons à une vingtaine de mètres d’un poste de contrôle pour le pique-nique, croyant ainsi éviter les sollicitations …  que nenni…..ça ne les arrête pas !!!mais toujours avec le sourire. Vraiment malgré les échos, tout se passe très bien et au café un peu plus loin, pour notre thé à la menthe quotidien, nous sommes obligés de nous joindre aux clients, une heure de discussion très enrichissante. Merci.

 

Al Hoceima – Melilla

 

Dernière étape avec un petit pincement au cœur. C’était bien. On se fait arrêter, toujours pour discuter moto, un moment de convivialité avec la Garde Royale et nous arrivons au poste frontière de cette enclave. Il faut être patient et oublier notre tempérament un peu…rigide. La douane est crade, j’ai peur de salir mon blouson qui vient pourtant de se taper 4000 kms dans ce pays, un peu poussiéreux, mon voisin attend depuis 3h00, la voisine 4h00 !!! je rêve, enfin si l’on peut dire. Laurence veille la moto, dans la poussière….elle s’impatiente, mais je ne veux pas perdre ma place pour lui expliquer comment ça se passe.

 

Au bout de ¾ heure, je suis dehors…je me suis bien débrouillé.

 

De l’autre coté, l’enclave Espagnole. Les barrières, hautes, hautes, les caméras, les chiens…..je suis certain de ne pas avoir de clandestin, ni de drogue dans la Grise, j’ai vérifié il y a 20 kms. On ne sait jamais un bougue contorsionniste, qui me vide les sacoches et je suis marron……..je plaisante pour le bougue…….mais pas pour la dope.

 

Et là de nouveau un autre monde, celui que l’on connaît…que l’on apprécie, celui où les femmes se baladent…habillées comme j’aime, il y a même des magasins avec vitrines, ho c’est beau…..

 

Trêve de plaisanteries, nous allions au Maroc en éclaireur, hormis la balade en moto, pour savoir si nous irions     avec « Ti Case ». Non. Cela ne correspond pas à notre style. Campings trop  pleins, souvent d’un confort moyen, et situé dans des endroits où les vélos, Kleeper, ne nous seraient d’aucune utilité. Pour le hors camping c’est également difficile pour nous.

 

En conclusion, nous retournerons, « si Dieu le veut » comme ils disent, avec grand plaisir de nouveau en moto, et de préférence un mois plus tard, pour moins souffrir du froid.

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Maroc

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